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24 h du Jeu
Un retour sur les 24h du jeu de Naours (80) avec l’association Ludonor (dont je suis membre, mais malheureusement pas assez de temps pour fréquenter les rdv hebdomadaires du vendredi soir). Un grand plaisir de venir animer, pour cette belle association dynamique, un après-midi et une nuit JDR ! Tout d’abord merci aux copains de Ludonor pour l’accueil et la possibilité de venir faire jouer du JDR en présence d’un public. Que du bonheur !
Un après-midi dans les Caraïbes
Tout d’abord au programme il y avait du Capitaine Vaudou l’après midi. J’avais fait une petite installation pour l’ambiance.
Un scénario abordable pour découvrir ce super JDR, la Perle des Caraïbes. Une équipe intergénérationnelle de quatre joueurs au top ! Merci à eux pour ce bon moment, au travers d’une partie qui a encore révélé que pour un scénario dit linéaire, les joueurs ont géré de façon originale la situation.
Rendez-vous l’année prochaine pour une autre aventure dans les Caraïbes !
Capitaine Vaudou, un JDR de Jean-Pierre Pécau et Pierre Rosenthal, chez Black-Book éditions.
La nuit est tombée
Le soir c’était NOC, première partie pour moi sur table (plusieurs parties en ligne), et c’était vraiment chouette. Dans une petite installation d’ambiance, les joueurs ont été confronté un à gros problème qu’ils ont réussi à résoudre (en passant par un chemin pas encore utilisé par les autres équipes). Un très bon moment aussi, des joueurs investis avec du role-play.
Nous avons fini très tard dans la nuit mais c’était excellent. Le ressenti des joueurs a été bon, avec un retour sur un monde difficile (au sens de la tension et de la pression sur les personnages) et un scénario ardu mais qui fait son effet. En tout cas l’équipe était prête à rempiler pour la suite mais pour des raisons de disponibilités, ce ne sera pas avant quelques mois (bon voyage au couple de la table qui part dans un pays de grand froid !). En tout cas ce sera avec plaisir que de rejouer avec vous !
Noc est un jeu de rôle édité par Sethmes.
Le lendemain…
Plus de JDR pour moi, plutôt un peu de jeux de plateau, et j’ai découvert Ark Nova. C’est un jeu expert où il faut marquer le plus de points de victoire (oups j’ai fini en négatif…) en construisant un zoo. Très bon et beau jeu que je suis en train chercher activement dans les boutiques mais qui est en rupture… Ma quête se poursuit !
Puis quelques présentations de jeu au public venu encore nombreux le dimanche, dont un autre très bon jeu, catégorie Initiés, Living Forest.
Rendez-vous l’année prochaine pour l’édition 2023 des 24h du jeu à Naours, un événement ludique de qualité.
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Assurer la sécurité physique, morale et affective
Ce titre est un des critères de validation de diplômes et brevets dans le secteur de l’animation socio-culturelle et sportive. Dans toutes les activités sociales, c’est à dire impliquant l’humain et ses relations (donc quasiment toutes les activités…), on demande aux professionnels, aux volontaires, aux intervenants de faire attention à leurs publics, jeunes ou adultes, d’être bienveillants à leur égard, lors de leurs animations, entraînements, stages…
Ce n’est pas toujours simple et facile. C’est le jeu de relation humaine.
S’il y a bien une activité ludique qui a comme moteurs principaux l’imaginaire (lié à la psyché) et la relation humaine, c’est bien le JDR ! Il ne devrait donc pas échapper à cette nécessité de bienveillance, de prendre en compte l’autre, d’assurer l’équité des participants-es… bref d’assurer leur sécurité physique, morale et affective.
Le JDR, c’est la vie
Comme dans une pièce de théâtre, un roman, une série ou un film, les parties de JDR peuvent aborder toutes les thématiques : la vie, la violence, l’amour, la mort, la maladie, le sexe, la famille… et toutes les déclinaisons et combinaisons possibles.
Nous ne sommes pas tous à l’aise avec tout, et on peut comprendre que certains Joueurs ne veuillent pas dans un moment de jeu, qui se doit d’être plaisant, aborder un sujet qui les met mal dans leur peau, leur rappelle des souvenirs déplaisants ou encore les replonge dans une actualité difficile. Les raisons leur appartiennent, mais c’est une question de respect que de prendre cette dimension en compte.
Il est possible de se donner plusieurs outils, dont l’efficacité n’est pas totale mais significative, et qui peuvent limiter les situations compliquées.
En parler avant
Pour éviter ce genre de situation, d’abord, avant la partie (et même la préparation du scénario), la MJ peut demander justement à ses Joueurs s’il y a des sujets à éviter. C’est une démarche qui est nécessaire si elle ne les connaît pas, ou pas très bien.
Il n’est cependant pas toujours facile de penser avant qu’un thème va nous déranger. De plus, nous ne mettons pas le même sens, la même intensité, derrière les mots. Si je prends comme exemple l’Horreur, pour certains Joueurs cela va signifier des hordes de Zombie, mais pour d’autres des corps découpés, des massacres et des violences de masse… Et puis on peut se tromper, penser que ça ne nous ferait rien et puis finalement…
Pendant
Donc, en plus de parler avec ses Joueurs, il existe des solutions à portée de la MJ. La Carte-X en est une : elle permet à un Joueur qui se sent mal à l’aise avec un sujet abordé (par la MJ ou les autres Joueurs) de s’en saisir et ainsi d’éluder ce passage de jeu, sans forcément nuire à la partie. Il en existe d’autres.
On pourrait imaginer juste une consigne de stopper la partie si un truc dérange un Joueur, mais matérialiser cette possibilité par une carte, c’est un bon média, un symbole, un élément du jeu comme un autre, une règle, qui légitime pleinement celui qui s’en sert. C’est une soupape de sécurité pour chacun. Elle est la sur la table, accessible à tous.
Et après
Enfin, le petit debriefing en fin de session est un moment important aussi pour dire si un passage nous a déplu ou dérangé. C’est la possibilité d’en parler, surtout pour les Joueurs qui n’auraient pas osé ou qui n’ont pas voulu se saisir de la Carte X.
Il est important de préciser que personne n’est tenu de se justifier, que ce soit avant, pendant ou après, sur les raisons qui motivent la volonté de ne pas aborder une thématique lors de la partie. Parfois certains Joueurs le feront, mais c’est leur liberté, leur besoin. Être à l’écoute, permettre à l’autre de partager son mal-être en mettant des mots, c’est déjà un soutien et c’est se remettre dans la ligne de la bienveillance qu’on a pu quitter bien involontairement.
En conclusion
Rien n’est obligatoire, ça va dépendre du public ? Peut-être, mais rien n’est moins sûr. Je n’étais pas un adepte de la Carte-X jusqu’à il n’y a pas si longtemps que ça, je demandais juste aux gens que je ne connaissais pas beaucoup les sujets à éviter. Une fois cependant, sur une partie avec des amis, je pense que la Carte-X aurait été utile. On n’est jamais trop prudent.
Et puis, elle est là, elle sert ou pas. Mais elle est présente, tel le filet sous les trapéziste, n’empêchant pas le numéro, mais le rendant plus audacieux, autorisant la prise de risque.
Quelques liens sur la Carte-X :
Article sur le site ptgptb.fr : La Carte-X
Article sur le site d’Axelle « Psychée » Bouet : La X card, le trigger warning en jeu de rôle